
Japon gourmand
Au pays du Soleil-Levant, la nourriture fait partie intégrante de la culture. L’art culinaire nippon est bien loin de se limiter aux sushis. Arrivés à Tokyo, direction le quartier Electric Town, haut lieu de la technologie. C’est précisément dans ce district que se ruent les amateurs de mangas et de jeux vidéo désireux d’acheter les produits dernier cri en avant-première. Dans l’un des très nombreux restaurants de Shinjuku, donnant vue sur d’impressionnants gratte-ciel, les cuisiniers nippons mettent l’accent sur la découpe. Fins gourmets, les Japonais raffolent des sashimis, accompagnés principalement d’un bol de riz ou de nouilles sautées en sauce. Une petite place pour le dessert ? On craque pour un mochi (petit gâteau de riz gluant) au yuzu, le nouvel hybride de mandarine sauvage.
Une fois rassasiés, la journée se poursuit par la visite du marché aux poissons de Toyosu qui a remplacé le fameux Tsukiji Market en 2018. L’ambiance est plus aseptisée mais l’endroit vaut tout de même le détour. Très friands de thon rouge, les Japonais consomment aussi régulièrement du saumon mais aussi de l’anguille, cuisinée sous différentes formes. En version sherayaki, elle est légèrement cuite et accompagnée de wasabi et de sauce soja. Enfin, l’anguille usaku est grillée et agrémentée de vinaigrette. Un véritable délice, à la fois fondant et onctueux…
Le soir venu, les visiteurs auront le choix entre Kamakura, le lieu historique le plus important de la baie de Tokyo, qui abrite une centaine de temples et de sanctuaires, et Harajuku, le quartier jeune de la ville où se mêlent salarymen et groupes de musique amateurs. Dans une ambiance sérieuse ou survoltée, qu’il est bon de déguster un surkiyaki, l’équivalent du pot-au-feu, des yakitoris, de délicieuses brochettes de viande, ou des tempuras, ces petits beignets frits, accompagnés d’une bonne bière blonde japonaise.
Mais la capitale nippone n’a pas le monopole de la gastronomie. Après 2 h 40 de voyage en Shinkansen (train rapide), les voyageurs débarqueront à Kyoto. Plus traditionnelle, l’ancienne ville impériale alterne entre sanctuaires bouddhistes, ruelles étroites et jardins atypiques. Au centre, les trois grands temples nommés Nishi Honganji, Higashi Honganji et Shokokuji côtoient Gion, le quartier des geishas et des théâtres. Tout près du château de Nijo, au marché de Nishiki, les petits restaurants proposent des râmen (bouillons de pâtes et de poisson) ainsi que des plats à base d’algues, de gingembre et de soja. À Kyoto, les coutumes culinaires sont différentes de celles de Tokyo : les aliments sont cuits par ébullition, à la vapeur ou à l’étuvée.
Dernière escale gourmande à Kobe. Si les Japonais sont friands de poisson cru, ils affectionnent également la viande de boeuf. Réputé pour sa tendreté, ce mets assez onéreux peut se cuisiner en steak, en sukiyaki ou en shabu-shabu, deux sortes de fondues, en fines lamelles mais aussi en teppanyaki, comprenez grillé sur une pierrade. Pour finir ce séjour nippon en beauté, on trinque avec un verre de saké, cet alcool de riz brassé dans de grandes cuves, à la distillerie de Kobe.
Pratique
Se restaurer
Le Izuei Honten est le haut lieu de la dégustation d’anguilles. Fort de ses 260 ans de tradition, ce restaurant, était apprécié des hommes de lettres à l’Époque Meiji. Situé dans une ancienne machiya (maison en bois), le Giro Giro s’inspire de dîners kaiseki (haute gastronomie japonaise). http://www.izuei.co.jp/en/
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